Vous êtes très remonté contre la décision du gouvernement de modifier la majoration des allocations familiales ?
C'est une histoire de fou. J'ai écrit hier à Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, pour lui demander des explications. Jamais, à aucun moment, les parlementaires n'ont reçu la moindre information à ce sujet. La semaine dernière, c'était la carte famille nombreuse, dimanche, le remboursement des lunettes, lundi, les conditions d'indemnisation des chômeurs, mardi, les allocations familiales... C'est un gouvernement à hue et à couacs. On fait l'inverse de ce qui serait souhaitable.
Comment jugez-vous cette série de propositions ?
J'ai le sentiment que le gouvernement est en train de rendre la réforme haïssable. C'est la potion amère que les Français doivent avaler chaque matin. Et, mauvais coup après mauvais coup, on va aboutir au blocage complet du processus. Je me suis battu pour porter au pouvoir Nicolas Sarkozy, un homme capable, selon moi, de réformer notre pays en profondeur. Durant sa campagne, il a pris l'engagement d'attribuer des allocations familiales dès le premier enfant. L'action politique demande de la cohérence. Nos électeurs ne comprennent plus rien.
Que faire à propos de cette mesure ?
Rien n'interdit de réformer le secteur de la famille, ou de la santé. Mais il faut une vision d'ensemble et des explications. Pour être acceptée, la réforme doit être juste, compréhensible, et respecter l'engagement pris. Là, aucun des critères n'est rempli. Cette mesure ne peut pas être maintenue en l'état.